Auteurs d'un match plutôt abouti à Troyes, les Merlus croiseront le chemin des Aiglons, ce dimanche à 17 heures. Une équipe qui va mieux sur ces dernières semaines, contrastant avec un début de saison difficile. Aujourd'hui nous allons discuter des différents moyens qui nous permettront de venir à bout de cette équipe.
Renouveau, c'est le mot qui semble le plus à même de décrire le visage niçois qui a bien évolué depuis des premiers matchs particulièrement compliqués. Une mécanique qui a mis du temps à s'enclencher, peut-être en raison des nombreuses arrivées sur la côte d'Azur (Ramsey, Barkley, Bryan, Pepe, Laborde, Viti, Ilie, ou encore Schmeichel). Lucien Favre propose habituellement un
4-3-3 plutôt classique et sera vraisemblablement privé d'Andy Delort, qui est certainement l'une des armes offensives les plus aiguisées dont il dispose. Laborde seul en pointe, accompagné de Pepe et de Barkley sur les ailes, c'est le trio offensif que l'on risque de retrouver au Moustoir. La menace a un nom, et elle s'appelle Nicolas Pepe. En flagrant manque de rythme sur ses premières apparitions, l'Ivoirien va beaucoup mieux. Ses appels se font plus tranchants sur son côté droit, il prend davantage l'initiative, et n'hésite plus à rentrer vers l'intérieur du jeu, à l'image de ce qui lui a valu son succès à Lille, sous la houlette de Christophe Galtier. Nul doute que Le Goff aura affaire à un client sur son couloir gauche. Autre élément intéressant et caractéristique du renouveau niçois, c'est ce milieu à trois qui fonctionne. Si l'année dernière, Christophe Galtier nous avait habitué à une paire Lemina/Thuram (ou Rosario), Lucien Favre casse les codes en ajoutant un joueur supplémentaire : Joe Bryan. Auteur d'un match sérieux face à Nantes, il a permis à cette équipe de gagner en stabilité et en qualité technique. Nice est une équipe qui devrait miser sur l'impact physique au milieu pour tenter de remporter la bataille. Une idée qui avait déjà été observée à Reims, avec le trio Lopy/Matusiwa/Doumbia, qui nous avait posé bien des problèmes à domicile. En raisonnant de cette manière, on peut donc penser que la clé du match se trouve sur les ailes, le but étant d'éviter de placer l'adversaire dans les meilleures dispositions. Si on fait un rapprochement avec l'opposition entre Nice et Nantes, on se rend compte que le but est bien venu de l'aile gauche, avec un centre de Simon pour Ganago, ce qui indiquerait des lacunes niçoises au niveau des latéraux. L'idée serait alors d'apporter un surnombre dans ces zones où Nice semble moins à l'aise, à l'aide de nos latéraux. Un pari risqué, quand on connaît les armes offensives que possède le Gym. La gestion des transitions défensives sera donc l'un des enjeux majeurs de cette partie. Autre élément essentiel, Lorient est une équipe qui centre peu, c'est même celle qui centre le moins en Ligue 1. Or, Régis Le Bris a déjà prouvé qu'il était capable de bousculer ses plans par rapport à l'adversaire. Il ne serait donc pas si étonnant de voir Lorient procéder de manière différente face à Nice.
Au niveau des compositions, on peut penser que Favre devrait maintenir le onze que l'on a vu face à Nantes. Côté lorientais, on devrait retrouver un
4-2-3-1 classique. En défense, Le Goff, Talbi, Laporte et Kalulu qui ferait son retour devraient être alignés. Au milieu, Enzo Le Fée et Boisgard pourraient débuter, notamment en raison de l'excellente entrée de ce dernier à Troyes. Devant, Stéphane Diarra et Ouattara devraient accompagner Julien Ponceau en soutien du buteur lorientais. La grande inconnue de cette rencontre, c'est l'élément situé à la pointe lorientaise. Moffi et Koné semblent être sur le chemin du retour, Grbic n'a pas marqué de points jusqu'à présent. Sur le côté droit, Diarra semble être l'élément qui nous a fait défaut face à Reims, où sa capacité d'élimination aurait pu faire davantage de dégâts face à une équipe qui est en difficulté contre ce genre de profil. Après un match abouti à Troyes, il semble avoir pris une longueur d'avance sur Cathline.
Cette équipe de Nice s'annonce intéressante, dans la mesure où certaines individualités, qui n'ont pas encore frappé jusqu'à présent, pourraient bien être inspirées de lancer leur saison au Moustoir. A Lorient de rester sérieux et de s'adapter au mieux face aux forces niçoises. Le match est lancé.