Dimanche, à 15 heures, les Merlus se rendront en terres pyrénéennes pour affronter Toulouse. Une équipe qui sort d'un match plus qu'abouti à Troyes (0-3), portée par une énergie positive d'un groupe qui a connu une montée. C'est donc onze toulousains en pleine confiance auxquels devront faire face nos Merlus ce dimanche. Cependant, nous aurons à faire à une équipe très jeune, ayant peu d'expérience au sein de l'élite française. Comment déstabiliser une équipe dotée d'une telle énergie ? C'est la question à laquelle nous essaierons de répondre.
Champion de Ligue 2 et auteur d'un mercato cohérent, Toulouse est invaincu en ce début de saison. Auteurs d'une prestation solide face à Nice, les joueurs de Philippe Montanier se sont également joués de l'ESTAC sans grande difficulté. On a pu observé une équipe qui évolue principalement en 4-2-3-1, et qui aime prendre le jeu à son compte. Contrairement à un scénario où Lorient a été contraint de procéder en contre face à Rennes, les Merlus de Régis Le Bris devront certainement sortir de leur zone de confort pour éviter d'être étouffés par un pressing intense des 4 éléments offensifs violets. Ratao et Ngoumou, les deux ailiers, seront certainement les plus difficiles à contenir. Le Bris devrait insister sur le cadrage des ailes, à l'image de ce qu'on a pu voir face à des Terrier ou Bourigeaud à Rennes. Nos latéraux devront être aidés par des retours défensifs indispensables de nos ailiers. Le différentiel de vitesse entre un Le Goff et un Ngoumou existe, ce qui pose une fois de plus la question de la titularisation de celui-ci face à un Yongwa, potentiellement plus rapide. Il faudra également se méfier de Thijs Dallinga. Insaisissable, l'ex-meilleur buteur de de D2 hollandaise est dans tous les bons coups en ce début de saison. Vif, rapide et technique, son principal défaut reste dans les duels, un domaine très apprécié par Montassar Talbi. Enfin, l'arme fatale de ce onze toulousain est peut-être au milieu de terrain, et elle se nomme Branco Van Den Boomen. Meilleur joueur de Ligue 2, le néerlandais impressionne. Face à Nice, il est à l'origine du but de Dallinga en tirant un superbe coup franc aux 30 mètres. Nul doute qu'il faudra être vigilant sur les phases arrêtées, et dans le jeu de profondeur. Par ailleurs, ce jeu de profondeur pourrait être le point faible de cette équipe toulousaine. Avec des ailiers rapides comme Ouattara, Diarra ou Laurienté, Lorient devra essayer de déséquilibrer une équipe qui possède quelques lacunes aux niveaux des latéraux.
L'objectif pourrait être d'utiliser un jeu long dans les couloirs. Le but de cette tactique serait de contraindre Sylla ou Desler à rentrer vers l'intérieur du jeu, en proposant un appel via l'un de nos deux ailiers (flèches rouges), afin de créer une zone dans laquelle pourrait alors s'engouffrer nos deux latéraux (flèches vertes). Pour que cette technique fonctionne, il est nécessaire que nos milieux parviennent à tenir le ballon, je pense qu'Enzo Le Fée à la qualité pour mettre le latéral dans de bonnes conditions, mais nul doute qu'il sera bien cerné par le milieu adverse. La tactique pourrait alors consister à laisser Laporte tenter la passe risquée, ce qui va nous permettre de déséquilibrer le bloc adverse, c'est un joueur qui à l'habitude du jeu long, qui a été souvent pratiqué par Christophe Pélissier. De plus, le fait de laisser Julien Laporte faire cette passe permet au bloc toulousain de remonter, et d'être pris au dépourvu en 3 passes. Une fois que Kalulu ou Le Goff se retrouvent dans la zone évoquée, il ne reste plus qu'à centrer, et on aura cette fois-ci l'avantage d'avoir trois joueurs pouvant potentiellement intervenir dans la surface, auxquels on pourra ajouter Enzo Le Fée qui se positionnerait aux abords de celle-ci. C'est une tactique qui a également été prisée par les joueurs du Paris Saint-Germain face à Clermont, où l'on a pu voir l'importance d'Hakimi sur ce genre de phase. L'OM l'a également utilisée plusieurs fois face à Reims par le biais de Nuno Tavares, ou Lens avec Frankowski. On perçoit ici toute l'importance du latéral moderne, ou plutôt du piston, comme il se fait souvent appeler. Cette présence en nombre dans la surface est un élément qui va naturellement augmenter la probabilité de tir, qui est proportionnelle à celle d'un but. Pour en revenir au Téfécé, il faudra davantage appuyer sur Issiaga Sylla que sur Desler, qui semble tout de même moins à l'aise défensivement que son coéquipier danois.
Vous l'aurez compris, cette équipe toulousaine n'a rien d'un promu ordinaire. Portée par cet élan d' énergie positive, elle possède des armes intéressantes. Il faudra également se méfier des phases arrêtées, très travaillées par les hommes de Montanier. Néanmoins, elle reste à la portée des Merlus qui pourront peut-être privilégier un jeu long face à une équipe qui ne devrait pas refuser le jeu.
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